MINISTERE DES AFFAIRES
SOCIALES
DE LA SANTE ET DE LA VILLE
__________________DIRECTION DES HOPITAUX
bureau EM1
DIRECTION GENERALE DE LA SANTE
bureau PH2
Sous-direction du système de santé et de la qualité des soins
bureau SQ3__________________
MESDAMES ET MESSIEURS LES
PREFETS DE DEPARTEMENT
Directions départementales des affaires sanitaires et
sociales
(pour information, diffusion et mise en uvre)
MESDAMES ET MESSIEURS LES
DIRECTEURS D'ETABLISSEMENTS DE SANTE PUBLICS ET PRIVES
(pour diffusion et mise en uvre)
CIRCULAIRE DGS/SQ3, DGS/PH2 - DH/EM1 n° 51 du 29 DEC 1994 relative à l'utilisation des dispositifs médicaux stériles à usage unique dans les établissements de santé publics et privés.
RESUME : Confirmation du principe de non-réutilisation des dispositifs médicaux à usage unique.
Recommandations de bonne utilisation.
MOTS CLES : Dispositifs médicaux, non réutilisation, usage unique.
TEXTES DE REFERENCE :
TEXTE ABROGE : Note d'orientation DGS/DH/DPHM/ n°89/003 du 09 janvier 1989 ayant pour objet la réutilisation du matériel à usage unique.
Le Ministère de la Santé est régulièrement interrogé sur les dispositions qui peuvent être arrêtées en matière d'utilisation des dispositifs médicaux stériles à usage unique.
De par l'article L. 595-2 du code de la santé publique, la pharmacie à usage intérieur d'un établissement de santé s'est vue confier un monopole sur les dispositifs médicaux stériles et est notamment chargée d'assurer, entre autres, la gestion et l'approvisionnement, la préparation, le contrôle, la détention et la dispensation des dispositifs médicaux stériles. Il s'agit de l'ensemble de ces dispositifs, qu'ils soient stérilisés dans l'établissement de santé ou achetés stériles ( et en général non réutilisables).
Par ailleurs, les acheteurs et les utilisateurs reçoivent des informations contradictoires émanant d'origines diverses.
Il importe donc de préciser les règles qui doivent être appliquées dans un souci de sécurité sanitaire pour les patients et d'optimisation des coûts de santé pour la collectivité.
La circulaire n° 669 du 14 avril 1986 avait rappelé la règle de non-réutilisation du matériel à usage unique et avait suscité des réactions de la part des établissements de santé publics et privés, qui éprouvaient de grandes difficultés dans son application. Au vu notamment des travaux qui ont été menés pour mieux cerner les conséquences d'une "réutilisation" pour le patient, nous sommes conduits, en raison des risques encourus succinctement évoqués ci-dessous, à confirmer le principe de la non-réutilisation de ce type de dispositif. Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France, section prophylaxie des maladies transmissibles, s'est d'ailleurs prononcé dans le même sens le 12 octobre 1993.
En effet, des études récentes ont confirmé l'existence de risques liés à la réutilisation de dispositifs stériles à usage unique.
RISQUES LIES AUX DISPOSITIFS
RISQUES LIES A L'UTILISATION CLINIQUE
Certaines utilisations cliniques exposent le matériel à une contamination très importante (colonisation bactérienne précoce, adhésines bactériennes ) et difficilement réversible au niveau des matériaux synthétiques. Cette dernière rend très incertain le résultat de l'opération de stérilisation, pouvant postérieurement exposer les patients à des infections graves, des chocs thermiques et collapsus ou à des réactions immunopathologiques.
RISQUES LIES AU RECYCLAGE
Au vu de tous ces risques, fonction des paramètres suivants : type et configuration du dispositif, constituants, utilisation clinique , de la grande diversité des dispositifs médicaux concernés, des inconnues qui subsistent à ce jour (notamment les agents transmissibles non conventionnels), nous confirmons le principe de la non-réutilisation et attirons votre attention sur ce grave enjeu de santé publique.
Nous vous remercions de bien vouloir diffuser cette circulaire aux établissements de soins publics et privés pour l'information des praticiens et des personnels concernés. Nous attacherons de l'intérêt à être informés des actions les plus performantes en la matière.
Par ailleurs, en raison de la vocation générale de cette circulaire, nous la transmettons aux organisations concernés en vue de l'information des professionnels de santé.
Le Directeur Général de la Santé Le Directeur des Hôpitaux
Le Directeur Général de la SantéJean-François GIRARD
Pour le Ministre et par délégation
Le Directeur des HôpitauxGérard VINCENT