MINISTERE DE L'EMPLOI
ET DE LA SOLIDARITE
Direction générale de la Santé
Bureau VS 3
ministère de l'aménagement
du territoire et de l'environnement
Direction de la prévention
des pollutions et des risques
Circulaire DGS/VS 3/DPPR 2000-292 relative à diverses mesures concernant les appareils de désinfection des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés
Références : circulaire du
26 juillet 1991 relative à la mise en oeuvre de
procédés de désinfection des
procédés de désinfection des déchets
contaminés des établissements hospitaliers et
assimilés.
Textes abrogés ou modifiés : circulaire
DGS/DH
n° 100 du
11 décembre 1995
relative aux précautions à observer en milieu
chirurgical et anatomopathologique face aux risques de transmission
de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
La ministre de l'emploi et de la solidarité, la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, à Mesdames et Messieurs les préfets de région, directions régionales des affaires sanitaires et sociales (pour information), Mesdames et Messieurs les préfets de département, direction départementale des affaires sanitaires et sociales (pour exécution).
I. - Liste des appareils de désinfection de déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) et assimilés validé par le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF).
Vous trouverez ci-après la liste des quinze appareils de désinfection de DASRI validés par le CSHPF à la date du 18 avril 2000 ainsi que les coordonnées des sociétés qui les commercialisent :
Nous appelons votre attention sur le fait que les appareils de désinfection TDS 300, 1000 et 2000 ont changé de nom, suite à un rachat de la société Lajtos par la société Ecodas. Il s'agit désormais des appareils T 300, T 1000 et T 2000.
Nous vous informons que le CSHPF a émis les deux avis figurant en annexe de la présente circulaire. Le premier, en date du 16 mars 1999 est relatif au pré traitement par désinfection de déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés susceptibles de renfermer des agents transmissibles non conventionnels (ATNC). Le second, en date du 16 novembre 1999, est relatif au contrôle de l'efficacité des appareils de désinfection de déchets d'activités de soins à risques infectieux après validation par le CSHPF.
L'avis du CSHPF relatif aux ATNC annule donc les deux premiers alinéas du paragraphe 5.2.3 de la circulaire DGS/DH n° 100 du 11 décembre 1995 susvisée. En effet, la désinfection n'est plus autorisée même si les déchets désinfectés sont destinés à l'incinération.
Nous vous demandons d'intégrer ces nouvelles dispositions dans les arrêtés préfectoraux pris pour toute installation d'un appareil de désinfection.
Vous voudrez bien nous tenir informés, sous le double timbre, des difficultés que pourrait rencontrer la mise en oeuvre de cette circulaire.
Pour la ministre et par délégation :
Le directeur de la prévention
des pollutions et des risques,
délégué aux risques majeurs,P. Vesberon
Pour la ministre et par
délégation :
Par empêchement
du directeur général de la santé :
Sous-directeur de la veille sanitaire,
Y. Coquin
Avis relatif au pré-traitement par
désinfection des déchets d'activités de soins
à risques infectieux et assimilés susceptibles de
renfermer des agents transmissibles non conventionnels
Considérant les paramètres d'inactivation des agents
transmissibles non conventionnels (ATNC) retenus par l'Organisation
mondiale de la santé : température de cent trente
quatre degrés Celsius pendant dix-huit minutes au minimum
;
Considérant que certains appareils de désinfection
n'atteignent pas ces valeurs ;
Considérant qu'il n'est pas souhaitable de pratiquer des
essais microbiologiques pour s'assurer de l'efficacité d'un
procédé sur les ATNC dans le cadre de la
procédure de validation des appareils de désinfection
;
Considérant qu'il n'est pas souhaitable que des déchets
d'activités de soins susceptibles de renfermer des ATNC et
ayant fait l'objet d'un pré-traitement par désinfection
séjournent dans la fosse de réception des ordures
ménagères avant incinération ;
le Conseil supérieur d'hygiène publique de France
émet l'avis suivant :
Le pré-traitement par un appareil de désinfection de déchets d'activités de soins à risques infectieux ou assimilés susceptibles de renfermer des ATNC doit être exclu et ce, même si les déchets désinfectés sont destinés à l'incinération.
Les déchets d'activités de soins
à risques infectieux susceptibles de renfermer des ATNC sont
éliminés par incinération conformément
à l'article R. 44-6 du code de la santé
publique.
Cet avis ne peut être diffusé que dans sa
totalité, sans suppression ni ajout.
Avis relatif au contrôle de
l'efficacité des appareils de désinfection de
déchets d'activités de soins à risques
infectieux après validation par le CSHPF
Considérant l'expérience acquise dans le domaine de la
désinfection de déchets d'activités de soins
à risques infectieux et assimilés ;
Considérant le devenir des déchets d'activités
de soins désinfectés (centre d'enfouissement technique
de classe II ou usine d'incinération d'ordures
ménagères après transit éventuel par la
fosse de réception des ordures) ;
Le Conseil supérieur d'hygiène publique de France
émet l'avis suivant :
1. Tout exploitant d'un appareil de
désinfection procède à l'enregistrement en
continu des paramètres de désinfection (temps,
température, pression). Si la technologie de l'appareil le
permet, un contrôle des paramètres de
désinfection est effectué mensuellement par des
bandelettes intégratrices de traitement. Les enregistrements
et les résultats du contrôle des paramètres
restent à la disposition des services de l'Etat pendant un an
;
2. Tout exploitant d'un appareil de désinfection fait
procéder à des essais sur porte-germes (spores de
Bacillus subtilis ou de Bacillus stearothermophilus, calibrées
et répondant à la pharmacopée). Ces essais sont
réalisés chaque trimestre par un laboratoire ayant
reçu l'approbation de la Direction départementale des
affaires sanitaires et sociales du département d'implantation
de l'appareil. Ils sont réalisés à J + 0 (le
jour du prélèvement) et à J + 14 (après
quatorze jours d'entreposage dans le laboratoire, pour s'assurer
de l'absence de reviviscence des germes). Dès leur
réception, les résultats sont adressés à
la DDASS et le cas échéant à l'inspection des
installations classées pour la protection de l'environnement.
En cas d'abattement inférieur à cinq logarithmes,
les services de l'Etat concernés sont immédiatement
alertés. L'exploitant fait procéder à de
nouveaux essais sous 48 heures. Si les résultats sont
confirmés, les services de l'Etat imposent l'arrêt de
l'installation. Les déchets d'activités de soins
à risques infectieux sont alors acheminés vers
l'installation (de désinfection ou d'incinération) de
secours prévue ;
3. Tout exploitant d'un appareil de désinfection fait
procéder annuellement à un contrôle de la
qualité de l'air dans l'environnement immédiat de
l'appareil par un laboratoire ayant reçu l'approbation de la
DDASS. Ce contrôle consiste en une numération
bactérienne et fongique de l'air ;
Pour les producteurs dont la production mensuelle de déchets
d'activités de soins à risques infectieux est
inférieure ou égale à cinq kilogrammes
:
Les services de l'Etat peuvent demander que des
contrôles supplémentaires soient effectués en cas
de besoin, les frais occasionnés étant supportés
par l'exploitant ou par le producteur lorsque la production mensuelle
de déchets est inférieure ou égale à cinq
kilogrammes.
En cas de dysfonctionnements répétés,
l'agrément est suspendu et le dossier doit être
présenté de nouveau au Conseil supérieur
d'hygiène publique de France.
Cet avis ne peut être diffusé que dans sa
totalité, sans suppression ni ajout.